L'historiette abracadabrante narrée ci-dessous est
- Interdite aux mineurs,
- Déconseillée aux âmes sensibles, aux angélistes et à tous ceux qui sont (trop grassement) payés directement ou non par l'état français.
- Complétée à l'usage exclusif des étrangers qui se fourvoient ici par des explications numérotées à partir de [1] et deux traductions (a] et (b] des textes verdâtres, le tout située en deuxième page.
L'histoire se passe à la fin du mois de juillet 2008, dans une villa « propre sur elle » mais au jardin étriqué, de la région pharisienne [1], peu avant le départ en vacances de la famille Phobien dans le bled des grands-parents, quelque part en France profonde, dans une de ces campagnes bucoliques où on s'emmerde copieusement.
Madame, prénommée Lucine, professeur des écoles fréquemment en arrêt maladie, s'occupe généralement des rejetons : un dadais et sa frangine, un têtard sans hublot [2]. La cheffesse [3] de famille est, à ce moment là, en train de se faire jaunir pour enrager sa marâtre.
(a] É ! C kwa 1 « radix » ? demande Marc-Antoine, le « djeun » qui vient de faire preuve d'une étrange curiosité pour ce qui pourrait ne pas être directement de son petit monde.
Charles-Albert, le père, un contrôleur des impôts qui pense au peu qu'il va laisser aux contribuables à sa merci, répond avec ce demi-sourire narquois dont il affectionne l'usage avec ses subordonnés :
Tu veux sans doute dire « radis », petit cancre ! [4] et [5]
(b] Nan ! G di radix, avé 1 « x » ! insiste le benêt [6].
Retourne dans ta chambre et fais tes devoirs de vacances ! [7].
Le ponctionnaire [8] est peu habitué à être interrogé par sa progéniture. Il sait surtout poser des questions qui fâchent, dans le cadre de son travail uniquement, car, à la maison, il a le droit de la fermer sous peine de se faire moucher par la harpie épousée. Il s'est cru obligé de faire preuve d'une rare autorité car il n'a trouvé de réponse ni dans le code des impôts ni dans le manuel des explications standardisées et incompréhensibles à fournir aux assujettis pour les culpabiliser, les seuls recours dont dispose son cerveau sclérosé [9] et [9bis].
Note : Si je vous ennuie, sautez directement au principal ...
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Merci !
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Merci !
L'affaire aurait du en rester là, mais, soudainement, un éclair perce Charles-Albert entre les deux oreilles, là ou il ne se passe en général rien de notable. Un déclic ...
Et si la même question était posée à mon supérieur hiérarchique par un de ses babouins ? ... et si ce sous-chef de service, habitué à me refiler les dossiers les plus complexes, me la posait à sont tour ?
Angoisse ! Il ne fallait pas qu'il paraisse béjaune. Horreur ! L'évaluation annuelle le concernant pourrait être affecté par sa nescience. Panique ! Sa carrière stagnante pourrait encore s'en ressentir. Il faudrait qu'il puisse briller par une réponse claire et précise. Que faire en pareil cas ?
Il finit par penser à son ordinateur plus vraiment neuf, entièrement équipé en logiciels de Microsoft, et acheté à crédit sur 4 ans, sans frais, par sa femme qui bénéficie des remises et autres avantages accordés aux enseignants.
Charles-Albert est un savant promis à un grand avenir : il sait naviguer sur Internet. Au bureau, après avoir vérifié qu'il n'est pas espionné par ses collègues jaloux, il se rend souvent sur des sites d'expression corporelle [10]. Parfois il arrive à consulter les pages en français qui le rassurent sur ses placements financiers et celles des nouvelles juridiques pour suivre l'avancement des liquidations d'entreprises qu'il a contribué à couler. Ne cherchez pas plus loin la cause des tâches sur la moquette.
Son seul (croit-il) problème est la langue anglaise qui encombre la toile. Il n'y a que sur son curriculum-vitae qu'il la parle, l'écrit ou même la lit. En fait il n'en connaît que quelques mots, généralement ceux qui ressemblent à du français. Dans les administrations hexagonales, on s'en moque, mais sur le Net c'est parfois plus gênant.
Re-note : Si je vous ennuie, sautez directement au principal ...
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Merci !
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Là, c'est du difficile, du grave, de l'instructif (le mot fait tressaillir). Charles-Albert cherche méticuleusement ce que peut être un « radix » grâce à sa connexion ADSL « Orange » et son Internet Explorer 6.
Il s'y reprend à plusieurs fois mais des « radix », il en trouve pèle-mêle toute une botte ...
- Radix (Lymnaea) peregra. Vers la Famille des Limnéidés ou Lymnéidés (Lymnaeidae). Ces bestioles gluantes l'écœurent. Pour se remettre, il se sert un verre du Cognac offert par un contribuable qui se fait des illusions.
- Radix est aussi le nom commun à toute une série de vers de la famille des Worms. Il ne voit pas très bien la différence avec les vers précédents. Il saute en vidant son verre.
- Radix, marque commerciale d'appareils électroniques : adaptateur TNT, media-center etc. Est-ce de ça que veut parler son dispendieux drageon ? Si oui, il peut toujours se battre la breloque.
- Radix Elementary School Qu'est-ce que ça vient faire là? Le petit crétin a tout de même dépassé ce stade.
- Radix, nombre utilisé comme base dans un système numérique. Charles-Albert ne connaît que les calculs des redevances, taxes et impôts de toutes sortes, pénalités de retard et amendes diverses. Il passe en vitesse au suivant.
- Radix tree. Il ne comprend rien, il saute.
- Radix labs ! Il ne comprend rien. Il ferme la page et va se servir une limonade bien fraîche pour faire passer le Cognac.
- Radix Fondation Suisse pour la santé Le gnome se croirait-il helvète et malade ?
- Radix Laboratories ? Une lueur lui vient. Est-il bien question de médicaments vétérinaires ? Sa boulure se prendrait-elle, avec quelques raisons, pour un veau ?
- Radix Notoginseng Charles-Albert garde les coordonnées de cette page, on ne sait jamais, ça pourrait servir.
- Radix, logiciel pour calculs et analyses d'horoscopes. Il est intéressé, mais comme il faudrait payer trop cher après la période d'essai, il se contentera des prédictions aléatoires du torchon bon chic bon genre qu'il achète assidûment sans le lire vraiment.
- radiX, logiciel libre pour la gestion d'un cabinet de médecine en Suisse. Ça ne l'intéresse pas car seuls les médecins français relèvent de sa compétence de fonctionnaire de la République championne des taxes, redevances et impôts divers.
- Radix Controls, développement de logiciels à l'intention du secteur industriel. C'est des robots ça ? On ne robotisera jamais son travail délicat.
- Radix RD. A nouveau, il ne comprend rien sauf qu'il doit être question d'informatique et ça commence à lui casser la tête. Il fuit.
- Radix Reload. Encore de l'anglais et apparemment de l'informatique. Raz le bol de ces saletés d'ordinateurs !
Trop tard ! Au passage Charles-Albert a consulté un site piégé et le système de protection Microsofteux a laissé pénétrer dans son PC un cheval de Troie propulsé par un « drive-by-dowload ». L'ironie veut que ce soit son « script kiddie » de biquet qui ait piégé le site. Comme quoi on peut être un cancre, souffrir de la lourde hérédité d'ascendants fonctionnaires, et se distinguer avec un clavier sous les doigts.
Je parie que parmi les rares lecteurs qui sont arrivés jusqu'ici, certains se demandent où je veux en venir ...
- une présentation détaillé de l'arbre PATRICIA ?
- A la crédibilité des vendeurs de prédictions boule-de-cristal ?
- une apologie du raisin distillé ?
- A l'inculture informatique des utilisateurs moyens ?
- aux innocents de village qui font confiance à Microsoft pour les protéger contre les dangers d'Internet ?
- la différence entre un ver-worm et un ver-lymnéidé ?
- un exposé sur la robotique ?
- une diatribe contre les ponctionnaires français ?
- une attaque en règle contre l'Education Nationale ?
... mais alors ... la chute est -> ICI <- ...
P.S. Si un lecteur prétend avoir tout compris sans l'aide d'un dictionnaire (encyclopédique ou non), de son navigateur ou des notes réservées aux étrangers, il y a de fortes présomptions de vantardise. Je souhaite qu'il fasse la démonstration de ses capacités narratives en écrivant et publiant sur Infomars une autre histoire moins tartignole que celle-ci.
P.S du P.S. L'anti-héros malgré lui de cette historiette est un grippe-sous du fisc. Ça aurait aussi bien pu être un rond-de-cuir de n'importe quel autre ministère ou un sous petit chef d'E.D.F ou d'autre truc-machin sous gouverne étatique.
P.S du P.S du P.S. Il faut vraiment n'avoir rien d'autre à foutre pour écrire des co*****es pareilles.
P.S du P.S du P.S du P.S. Celui qui pense que je suis médisant et même bien pire, a sans doute raison.
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