Sur Infomars, nous avons déjà exprimé des doutes sur les intentions des socialistes qui, en France, vont sans doute disposer d'un pouvoir quasi absolu. Ils contrôlent en effet la majorité des villes, des départements, des régions et le Sénat. Le Chambre des Députés leur est promise.
Mais qu'en est-il de leurs intentions réelles ? Ils étaient déjà partagés à l'époque révolue du sarkozysme. Il y a bien eu ceux qui se sont battus contre les lois LOPPSI et HADOPI.
D'autres ont soutenu plus ou moins discrètement ces projets liberticides. Avec des ''nuances'' ils sont favorables tant à la surveillance des internautes qu'à l'enrichissement éhonté des industriels de la soi-disant culture, groupe Vivendi Universal en tête, et autres pachydermes du secteur.
Il n'est guère plus question d'éradiquer purement et simplement la HADOPI, la LOPPSI ou d'appuyer la neutralité d'Internet. ''Concertation'' ''réflection'' ''modification'' et le verbe ''repenser'' sont les mots à la mode proposés en façade. Cependant, alors que le pôle culture de François Holland affiche un minois patelin, des ''conseillers'' de l'ombre agissent en sous main. Parmi eux figure Sylvie Hubac, présidente du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA), devenue directrice du cabinet de Holland.En février 2012, Fleur Pellerin et Aurélie Filippetti alors conseillères de François Holland avaient publié un communiqué dans lequel on pouvait lire :
Du baratin politique pouvant être interprété de mille manières …. comme pour la HADOPI.Nous souhaitons donc réitérer notre attachement à la liberté d’expression, à la sécurisation de l'accès aux contenus sur internet pour les citoyens, au développement des offres légales et à la lutte contre le piratage commercial. Nous pensons qu'il est aujourd'hui indispensable de défendre et d'adapter le droit d'auteur à la révolution numérique, mais considérons que la méthode à privilégier pour poursuivre cette réflexion doit être ouverte, démocratique, et doit prendre en compte le principe de neutralité du net auquel nous sommes attachés.
Déjà, la HADOPI a été autorisée à sévir jusqu'à la fin de l'année 2012.
Pierre Lescure a été choisi par le premier gouvernement de Holland pour diriger la nouvelle ''mission de concertation'' sur Hadopi. Il est producteur et directeur des Opérations du théâtre Marigny, administrateur de Thomson et d’Havas, membre du conseil de surveillance du Groupe Lagardère et de la société Le Monde, président de AnnaRose Production et il est toujours au conseil d'administration de Kudelski, une entreprise spécialisée dans les DRM et la sécurité des contenus numériques. C'est loin, très loin d'être une personnalité indépendante. D'autant qu'il a été le patron de Canal + de 1993 à 2002 puis co-directeur général de Vivendi Universal entre 2000 et 2002 Son parcours est malheureusement la preuve qu'il orientera forcément les échanges à la faveur des industriels de la culture dont il est très proche.
Arnaud Montebourg, un des braillards du parti socialiste devenu ministre, s'attaque lui à un autre secteur de l'économie numérique. Il remet en cause l'indépendance de l'ARCEP.
Indirectement, c'est bien entendu Free qui est visé en premier. Cet opérateur se montre très réticent au flicage et au bridage de ses abonnés et ses offres attractives dérangent beaucoup France-Télécom, Bouygues et le SFR du groupe Vivendi.L’Arcep fait des choix politiques en lieu et place du politique. La droite libérale a totalement abandonné ses prérogatives. L’Arcep s’intéresse exclusivement à la concurrence sans limite. Or, que je sache, le secteur des télécommunications n’est pas mondialisé. Il utilise en outre le domaine public hertzien ! Comment donc avons-nous trouvé le génie de mener la concurrence du marché à un tel point qu’il s’autodétruit ?
Les opérateurs concurrents de ''Free'' l'accusent de provoquer dans leurs rangs des pertes d'emploi dont ils exagèrent le nombre (50.000?). Les emplois créés par Free ne sont jamais mentionnés.Vivendi, la maison mère de SFR, a publié ses résultats commerciaux et financiers du premier trimestre.
Au 31 mars, le parc d’abonnés mobiles est en recul de 274 000 abonnés à 16.292 millions de clients. La baisse est encore plus importante si l'on se réfère au parc total de clients mobiles SFR (cartes prépayées incluses) qui se contracte de 620 000 d'abonnés en chutant de 21.463 millions à 20.843 millions au cours du premier trimestre.
Montebourg et les socialistes au pouvoir oseront-ils faire ce à quoi même les sarkozystes ne ce sont pas aventurés?
- Imposer les basses vues de politique politicienne à cette autorité indépendante qu'est l'ARCEP ?
- Saquer Free pour favoriser France-Télécom, Bouygues et le SFR du groupe Vivendi ?
Que feront-ils de l'ACTA ?
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L’Arcep fait des choix politiques en lieu et place du politique. (Alice Mérieux - Challenges - Nouvel Observateur)
Amesys : le changement, ce n’est pas maintenant (kitetoa - Reflets)