Salut !
Je vous avais parlé de Henrietta Laks dont l'apport bien involontaire à la médecine était une spoliation :
Pardon pour celles que j'oublie volontairement tellement elles sont nombreuses, mais il y a une dont le cas m'a ému par ce qu'elle apporté bien involontairement et qui sert encore aujourd’hui tous les jours : Henrietta Lacks. Bien sûr sa famille a été spoliée.
Quand j'écrivais que cela m'avait ému, ce n'était pas pour faire une phrase, cela m'avait réellement ému et donc vous comprendrez que cette nouvelle, pour moi, est une très belle chose…vraiment.
Pour la première fois une organisation a tenté de réparer cette injustice avec un chiffre à six zéro. https://www.nature.c...586-020-03042-5
Henrietta Laks est née il y a cent ans, le 1er aout 1920 et ses cellules sont toujours vivantes et ont sauvé nombre de vies.
Rappel issu de Wikipédia :
À l’époque, il était courant de prélever, sans le consentement des intéressés, des cellules sur les tumeurs cancéreuses pour la recherche. Mais, à un moment donné, la famille d’Henrietta Lacks s’est fâchée. Les cellules HeLa ont été utilisées dans d’innombrables études médicales. De fait, elles faisaient partie d’une industrie dont la valeur s’élevait à plusieurs millions de dollars. Et pendant des dizaines d’années, la famille d’Henrietta n’a pas touché un sou et n’a bénéficié d’aucune reconnaissance. Aujourd’hui, les règles d’éthique qui régissent la recherche biomédicale sont beaucoup plus strictes. Pour tous les prélèvements de tissus, les gens doivent donner un consentement éclairé. Le donneur ou son plus proche parent doivent comprendre toutes les conséquences susceptibles de découler du don de tissu.36
Ses enfants n'ont appris que tardivement ce prélèvement, et ont exprimé publiquement leur désapprobation, déplorant que le service rendu post-mortem à la science par leur mère ne lui ait même pas valu, en retour, une sépulture décente37. En 2013, la famille Lacks a obtenu le pouvoir d'exercer un peu de contrôle sur l’utilisation de son ADN. En outre, dans les articles scientifiques futurs portant sur des études utilisant ses cellules, une mention devra reconnaître l’apport d’Henrietta Lacks. Plus globalement, ce cas soulève de nombreuses questions éthiques dont le consentement, absent ici, n'est pas la moindre.