Salut !
Infomars a lancé depuis pas mal de temps de nombreuses alertes concernant les dérives gouvernementales en France dans le cadre de la surveillance des internautes sous les prétextes habituels que sont le terrorisme, la pédophilie etc.
Surveillances (Neuromancien .. 11 décembre 2011),
Ce que Sarkozy voulait, Hollande l'a fait ! (Tchim .. 11 décembre 2013),
Géolocalisation (12 février 2014),
DGSI (02 mai 2014),
Police et sécurité (13 juillet 2014),
Loi antiterroriste 2014 (09 septembre 2014),
Depuis Sarkozy qui a donné le ton, les gugusses de Hollande ont rajouté petit à petit de nombreuses couches au système de contrôle des internautes, en particulier de pouvoir se passer d'un juge. Cependant les mesures prises jusqu'ici sont surtout destinées à prendre les plus nuls en informatique, et de la poudre aux yeux facilement contournable pour les autres. Alors, Valls, le bruyant premier ministre actuel, veut encore en rajouter.
Terrorisme : la France exigera déchiffrement et détection automatique de suspects ! (Guillaume Champeau .. Numerama .. 17 mars 2015)
« Les fournisseurs d'accès à Internet, mais aussi aux plates-formes comme Google, Facebook, Apple ou Twitter, pourraient devoir déceler eux-mêmes des comportements suspects, en fonction d'instructions qu'ils auront reçues, et transmettre ces résultats aux enquêteurs. Le texte ne le précise pas, mais il pourrait s'agir de connexions fréquentes sur des pages surveillées. »
Par ailleurs et comme nous le craignions, le projet de loi porté par Manuel Valls fera obligation aux éditeurs de moyens de communication de livrer les clés de chiffrement à l'Etat, ou de fournir d'autres moyens de les déchiffrer, en particulier par des backdoors. Au lendemain de sa visite à Paris où il défilait pour défendre la liberté d'expression, le premier ministre David Cameron avait lancé l'offensive contre le chiffrement des communications, alors que plusieurs acteurs de poids avaient décidé de chiffrer de bout en bout toutes les conversations des utilisateurs, en particulier WhatsApp.
L'occasion de relire notre article du 12 janvier 2015 : "Comment nous pouvons perdre la guerre". Car nous la perdons.
Loi antiterroriste : la France bricole un Patriot Act du pauvre (Reynald Fléchaux .. Silicon .. 17 mars 2015)
Pour la mise en œuvre de ces mesures, les entreprises concernées devront respecter le secret de la défense nationale, autrement dit ne pas dévoiler leurs échanges avec les autorités françaises en la matière. Les locaux de ces sociétés pourront être contrôlés par une nouvelle autorité, la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR). Bref, les modalités de la collaboration entre acteurs privés et autorités resteront sécrètes. Exactement comme aux Etats-Unis avec le Patriot Act.
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