L'idée d'un taux d'imposition minimum pour les sociétés à l'échelle mondiale progresse sous l'impulsion des Etats-Unis
Cette réforme, qui vise à mettre fin à la concurrence fiscale entre les pays, sera au menu de la rencontre virtuelle des grands argentiers du G20 dès mercredi.
https://www.francetv...is_4361883.html
Pour l'instant, c'est une simple intention, mais ce n'est pas anodin. Tenir un tel discours passait il y a quelques semaines pour indésirable, maquillé illico en utopie.
Là, c'est le président américain qui lance le débat.
Taxer les mouvements financiers, une autre "utopie" à concrétiser.
Nous pourrons ensuite envisager le revenu universel (mondial, donc), seul à même de s'attaquer par la gauche à un problème réel, catastrophique à bien des niveaux: la démographie.
Sujet présenté séparément, mais en relation symbiotique avec la géographie, en tant qu'espace et source, avec la géopolitique, avec l'organisation sociale et en particulier celle qui touche à la vieillesse, avec tant et tant d'autres domaines,
et avec le climat, les bouleversements environnementaux, les exodes et exodes à venir.
C'est un sujet complexe et derrière ce mot de démographie, c'est l'ensemble que je tente de désigner.
Les humanistes ont soigneusement évité de s'attaquer à cette question, jusqu'à nier la légitimité à s'en inquiéter,
tant les conclusions à tirer de la situation sont douloureuses. Pour un humaniste, nous ne sommes pas loin de l'impensable, de l'insupportable.
Exemple: H.Le bras qui dit (au collège de france, à france-culture, etc) que si on est 11 milliards en 2050, date à laquelle la décroissance démographique pourrait avoir lieu si tout va bien d'ici-là, ce n'est pas un problème. Il fait pourtant référence, il nous donne des clés, fiables, dont il a renoncé à se servir, seul et horrifié, mais comment lui en vouloir ? Il est humain, dans le meilleur sens du terme, quitte à préférer se mentir pour garder espoir, ou tout au moins être confronté à un désespoir terrible.
Je pourrais citer A.Barrau, tout le monde sait ici quel respect et gratitude je lui réserve, c'est dire comme je comprends cette réticence, ce dégoût à voir la vérité en face.
Mais la réalité est là.
L'utopie, c'est de dénier, faire comme si.
Laissez le terrain aux fachos de tous poils, ils trouveront une solution toute faite : les barbelés, le rapport de force, la violence. La réalité est à tendance dystopique marquée désormais.
Il faut être lucides: la violence, nous ne pourrons plus l'éviter totalement. C'est fini. Nous devons même y faire face. Tout ne dépend pas de nous.
Les pacifistes et humanistes devraient se hâter à se ré-approprier ces questions, pour espérer voir leurs idées et leurs principes éclairer les débats et décisions.
Si l'on veut sortir de cette impasse dignement, il n'y a pas cinquante solutions.
En particulier, il faut cesser sur le champ de vendre des armes aux fous. On ne peut pas faire comme si la planète n'était pas peuplée de milliards de tarés, dont il va falloir se défendre.
Si l'on veut être légitimes à exercer une violence d'auto-défense ou de préservation, il faut préalablement ouvrir une porte de sortie digne à tous ceux qui veulent vivre sans imposer leur folie mortifère aux autres (que cette folie soit environnementale, idéologique ou religieuse). Il faut donner envie et confiance, il faut redonner espoir par la mise en place d'un projet politique à portée universelle, le plus ambitieux possible en termes de progrès social, de liberté de pensée, de tolérance et de rejet de la violence - y compris et à commencer par le rejet d'avoir à en subir.
Ceux qui persisteraient pourraient et devraient ainsi assumer sans plus nous peser moralement - au contraire.
L’alternative, c'est une violence plus grande encore, ce sont des milliards de morts. Nous ne sommes plus au XXe siècle.