Bonjour,
La confusion, non. J'amène seulement des éléments. Chacun(e) en fait bien ce qu'il en veut.
Propagande ? Et tu t'informes où pour dire ça ? Tu ne vas pas sur le "terrain" et tu ne lis pas la "propagande"... Mon expérience : des horreurs, des horreurs et des horreurs. En plus de ma visite, deux fois, en tant que client. La première, et seule fois, dans le nord de la Thaïlande ; la seconde, et seule fois aussi, à Calcutta. Là, je me suis foutu sur la gueule avec un truand qui m'a ramené ses collègue. Je passe sur les détails... Ces deux expériences et leur horreur ont motivé mon rejet définitif de cette "activité". En Inde, à Calcutta, j'étais avec une organisation dans les mains des maos (ça va plaire !) Ce sont les plus efficaces en matière d'agitation sociale. Idem au Népal. Ça remonte à 1989. Thaïlande, 1988, avec des bouddhistes, très brièvement, après mon passage et ma prise de conscience, à la sortie de ma cuite et du lieu cité précédemment. Un moine bouddhiste y a été pour beaucoup. En Finlande ce n'était pas de l'aide et je participais à un mouvement féministe où était ma copine de l'époque. Brésil. à Fortaleza, je suis passé au Ninho. Le plus important fut ma rencontre avec ma femme, assistante sociale brésilienne, qui travaillait avec les enfants des rues et dans les favelas. Pendant plus de dix ans, je l'ai souvent accompagnée, rencontré ses collègues, écouté tout un tas de gens (enfants et adultes, hommes et femmes). Bon, je ne suis pas professionnel, ni sociologue ni psychologue ni assistant social ; je les ai seulement rencontrés. J'étais bénévole. En France, rémunéré, j'ai fait du travail social de base, notamment dans un CHRS où se rencontraient parfois de rares cas immédiatement pris en mains. Ce n'est pas moi qui m'occupait de ceux-ci, je ne suis pas formé pour. Juste témoin du public qui pouvait se retrouver dans cette situation. Dans tous les cas il y avait la prise en charge des personnes (hébergement). Je n'ai certes pas passé beaucoup de ma vie à cette activité (le mot "travaillé" n'était sans doute pas le bon) mais suffisamment pour comprendre de quoi il retournait.
En Asie, la réinsertion est difficile parce que les systèmes sociaux sont déficients et les associations ont peu de moyens. En Thaïlande, elles s'en sortent souvent par le retour au village d'origine. C'est une forme de resocialisation pratiquée et encouragée. Mais la réussite des actions d'insertion ne sont pas au top... En Inde, c'est vraiment compliqué... La société indienne est très patriarcale, machiste et misogyne. Quand une femme est passée par cette case et qu'elle en a marre, elle finit dans la rue. Les religieuses cathos les prennent aussi en charge (par exemple, les "Missionnaires de la charité", organisation de "Mère" Teresa ; oui, je sais qui elle était...) En Finlande il y a les moyens et la volonté politique. Au Brésil aussi les choses sont bien organisées. Il y a tout un tas d'organisations de la société civile souvent issues de la Théologie de la libération. Le gouvernement fédéral brésilien leur délègue les initiatives. Elles sont adaptées en fonction des spécificités locales (entre le Nordeste et le Rio Grande do Sul, on passe du Moyen-âge à la Révolution industrielle, en exagérant à peine). C'est assez efficace. Les personnes prostituées arrivent à retrouver un boulot. Mais... Reste celle des revenus très bas évoquée ailleurs... Elle n'est a priori pas subie. Seulement obligée...
Mes explications te conviennent ?
@+
Pierre.