Je discutais hier avec le mari d'une secrétaire de mon boulot - il est à la retraite et vient chercher sa dulcinée tous les jours, souvent en avance, des fois que quelqu'un serait dispo pour discuter un peu.
Il me voit partir à vélo et s'étonne que je n'ai pas de gilet jaune. Je lui dit que j'ai 1km à faire seulement, histoire de me défiler,
mais il insiste, les accidents ayant souvent lieu sur les trajets quotidiens, etc, et enchaîne sur le casque.
Alors je lui ai avoué: quand je monte sur un vélo, je suis transporté 40 ans en arrière. Les feux n'existent plus, les sens-interdits non plus, tout ce qui compte, c'est est-ce qu'il y a des véhicules ou pas, à l'ancienne !
Il a blêmit.
C'est pas sympa de ma part ... car je sais pourquoi tant de stress de sa part sur le sujet des cyclistes ...
il aurait pu faire très mal à l'un d'entre eux, un jour - le cycliste ne s'est pas fait mal, mais il aurait pu ... - à quelques dizaines de mètres du lieu de notre discussion.
et il n'a rien pu faire, en tant que conducteur de sa voiture.
Je connais très bien l'endroit, j'y suis passé chaque jour pendant 12 ans.
Un stop, avec à la perpendiculaire, une grande rue prioritaire, doublée d'une piste cyclable. La piste est belle, totalement séparée de la circulation, c'est chouette.
Mais à ce croisement, elle est totalement bordée de végétation, qui monte à deux mètres environ.
Vous êtes au stop, en bagnole, vous ne voyez rien. Il faut pour bien faire s'engager sur quelques centimètres, tout doucement, pour annoncer visuellement aux cyclistes éventuels que vous arrivez.
Pas moyen de faire autrement.
Le mieux est l'ennemi du bien, et ces haies végétales si géniales le long de la pistes devraient laisser place à de la végétation basse aux croisements ...
Bon, ne vous enthousiasmez pas trop, cette piste cyclable, elle fait quoi: moins de 2 km ...