L'impunité des traitres et des menteurs d'envergure
Voilà un sujet que la catastrophe en cours, encore en cours, à Fukushima met en évidence, comme révélateur d'un fonctionnement généralisé.
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Un scientifique de haut niveau, expérimenté, a des responsabilités dans une structure financée par l'État, c'est à dire par la population de son pays.
Cette structure sert de référence.
Référence scientifique, technique, et morale.
Cette structure accède aux informations que la population n'a pas, cette structure possède l'expertise que la population n'a pas.
Cette structure a mandat de la population pour exercer un contrôle la protégeant, et pour commencer, l'informant.
Au passage, ce scientifique en vit, en vit bien. Il possède la respectabilité. Il possède la visibilité, l'influence. La population a du lui accorder sa confiance pour accomplir cette tâche.
Que fait ce scientifique: il ment, il minimise, il omet, il occulte. Il trahit.
Que risque cette structure ?
Que risque ce scientifique ?
Dans les faits: rien.
Alors cela continue.
Qui a rendu compte des mensonges - pourtant aussi graves qu'absurdes - proférés en France tant par des scientifiques que des médecins concernant la catastrophe de Tchernobyl ? (je passe sur les fonctionnaires et médias, dont l'appartenance à un pan du pouvoir n'est plus à démontrer; leur faire rendre des comptes reste actuellement utopique tant si peu d'entre eux restent indépendants pour pouvoir espérer former un contre-pouvoir réel).
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Doit-on s'étonner alors que cela recommence aujourd'hui ?
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L'auto-soumission est leur alliée.
L'oubli est leur allié.
Le manque d'unité est leur allié. Et il est soigneusement maintenu (cf par exemple le sort réservé depuis des années aux projets d'actions de groupes en justice).
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Quels sont les leviers à notre disposition pour obliger tout se beau monde à être engagé dans ses paroles et actes, et à devoir le cas échéant, en rendre compte ?
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Un contrôle du contrôle ? Un contrôle du contrôle du contrôle ?
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A part pénaliser a posteriori, je ne vois pas.