Salut !
La France n'est plus un pays de liberté pour Internet. Une des nouvelles concernant la régression en termes d'astreintes pour la presse n'a valu sur Informars qu'un entrefilet en fin 2013, vite oublié. Trop vite.
Reporter Sans Frontière a mis à jour ce genre de document : Classement mondial 2013 (RSF)
La situation des pays de l’Union européenne évolue peu. Près de la moitié de ces derniers occupent les 30 premières places du classement.La France, pays de la Liberté (de l’Égalité et de la Fraternité), a encore perdu une place au classement mondial et se classe maintenant 37ème. Les très optimistes se consoleront en lisant que nous devançons la Roumanie, la Hongrie, l'Italie, la Croatie, la Grèce, la Bulgarie .. et la république musulmane de Turquie, 154ème, que certains prétendent "démocratique" et voudraient voir intégrer l'Europe.
Comme chaque année, Reporter Sans Frontières consacre le 12 mars à une « journée mondiale contre le cyber-censure » et titre : « Les institutions au cœur du système de censure et de surveillance ».
La France n'en est peut-être pas encore au stade des pays les plus contraignants et répressifs mais s'en approche insidieusement. Elle est mentionnée dans le rapport, en particulier à cause de la loi de programmation militaire.
« En France, le Parlement a adopté fin 2013 à la hussarde, malgré les protestations de nombreuses organisations de défense de droits de l’Homme, la loi de programmation militaire. L’article 20 de cette loi autorise la surveillance des communications téléphoniques et Internet en temps réel, sans intervention d’un juge. Les motifs invoqués sont larges et évasifs et vont de la « recherche de renseignements intéressant la sécurité nationale » à « la sauvegarde des éléments essentiel du potentiel économique de la France » en passant par « la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous ».
La France est également mise à l'index pour ses accointances avec les ''dealers de la surveillance''.
« La censure et la surveillance par les institutions ennemies d’Internet ne seraient pas possibles sans les outils développés par les sociétés privées fréquentant les allées et les stands de ces salons » « Il convient de pointer le comportement ambivalent des démocraties occidentales : en 2013, TAC et Milipol étaient tous deux accueillis par la France. En décembre de la même année, cette dernière publiait pourtant un avis contraignant les sociétés françaises exportatrices de matériel de surveillance hors Union européenne à demander une autorisation auprès de la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) ».
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