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Plainte contre la DGSE pour tentative de racket (Breaking100news .. 24 janvier 2017)
Selon La Dépêche du Midi ce 24 janvier 2017 ..
La plainte, avec constitution de partie civile, de cet homme d’affaires a été déposée le 17 janvier à Bobigny, a indiqué une source proche de ce dossier.
Les faits dénoncés par Alain Duménil, en litige financier avec la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) depuis plusieurs années, remontent au 12 mars 2016.
La DGSE n’a pas souhaité s’exprimer sur cette affaire, ni faire de commentaire sur les liens financiers éventuels entre M. Duménil et leur service.
Selon le récit fait par l’homme d’affaires aux enquêteurs, il s’apprête ce jour-là à embarquer vers la Suisse, accompagnée d’une avocate, lorsque deux agents de la Police aux frontières (PAF) l’interceptent sur la passerelle et lui demandent de le suivre, au motif qu’il aurait été victime d’une usurpation d’identité.
Une fois au poste de police, arrivent deux autres hommes disant agir pour le compte de « l’État français ».
Ils lui indiquent qu’il serait redevable à l’État de treize millions d’euros pour des faits remontants à 2003.
« De violentes représailles »
Avec les intérêts, cette somme atteint désormais 15 millions d’euros, précisent les deux hommes. Les fonds doivent être versés le 29 mars au plus tard, ajoutent-ils, sous peine de « violentes représailles ».
Alain Duménil serait, selon Le Monde qui révèle cette affaire, en litige avec la DGSE qui a effectué à perte au début des années 2000 des placements dans une société ensuite détenue par l’homme d’affaires franco-suisse, par ailleurs condamné pour complicité de banqueroute et sanctionné par l’AMF dans une affaire de délits d’initiés.
Dans le cadre d’une première plainte déposée par l’homme d’affaires juste après les faits, des fonctionnaires de la PAF entendus par l’IGPN confirment avoir été approchés par la DGSE pour une « mise en relation » avec M. Duménil. Cette première plainte avait été classée sans suite par le parquet de Bobigny, « la DGSE ayant opposé le secret-défense », selon le plaignant.
Or, selon le site même de la DGSE après la mise à jour du 06 janvier 2017.
La DGSE est un service de l'État, placé sous l'autorité du pouvoir exécutif, qui opère dans un cadre juridique et déontologique très strict.
Ses activités, définies par l'autorité politique, ont pour objectif exclusif la protection des intérêts français. Leur réalisation concourt, notamment, à la protection des citoyens français partout dans le monde. Pour cette mission spécifique, elle œuvre en partenariat étroit avec l'ensemble des services de sécurité nationaux.
Son champ d'action se situe principalement hors des frontières de notre pays, où elle applique des méthodes clandestines de recherche du renseignement.
Si je lis bien - « son champ d'action se situe principalement hors des frontières de notre pays » - ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas d'activité sur le sol français contrairement à ce que certains journaleux ont annoncé.
Là où le bât blesse c'est cette histoire de 13 millions d'euros investis en 2003 (*) dans « des placements dans une société ».
Est-ce normal que les services ''secrets'' mettent des sommes considérables dans des sociétés privées à l'étranger ? Était-ce pour piéger ou pour payer quelqu'un ? Si oui, qui ?
Qui a ordonné à nos ''00x'' républicains d'aller réclamer 15 millions d'euros à un homme d'affaires « par ailleurs condamné pour complicité de banqueroute et sanctionné par l’AMF dans une affaire de délits d’initiés » 14 ans plus tard ?
La France est-elle si pauvre qu'elle ne puisse éponger cette perte ? Une démarche légale devant des tribunaux serait-elle impossible ? Si oui, pourquoi ?
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(*) Sous la présidence de Jacques Chirac et avec J.P. Raffarin comme premier ministre.