Salut !
« Le procès "Allostreaming" démarré en 2011 et opposant l’industrie audiovisuelle française à des prestataires techniques (fournisseurs d’accès à Internet et moteurs de recherche) vient d’aboutir après des mois de procédures au Tribunal de Grande Instance de Paris. »
S'attaquer au partage de fichiers grâce à la HADOPI qui n'en finit pas de crever ou d'être intégrée au Conseil supérieur de l'Audiovisuel ne suffisait pas aux partisans de la répression tous azimuts. Surtout depuis 2011, les représentants des organisations patronales du secteur du cinéma et de l'aidiovisuel, Association des producteurs de cinéma (APF), Fédération nationale des distributeurs de films (FNDF), Syndicat des éditeurs de vidéo numérique (SEVN), Union des producteurs de films (UPF) et Syndicat des producteurs indépendants (SPI), se sont mis en tête de s'attaquer au ''streaming''.
Ils ont obtenu gain de cause auprès du TGI de Paris et la décision de justice devra être effective avant les fêtes de fin d'année.
Le tribunal ordonne aux fournisseurs d'accès à Internet, Free, Orange, SFR, Bouygues Telecom, Darty Telecom et Numericable de « mettre en œuvre et/ou faire mettre en œuvre toutes mesures propres à empêcher l’accès, à partir du territoire français et/ou par leurs abonnés à raison d’un contrat souscrit sur ce territoire, par tout moyen efficace et notamment par le blocage des noms de domaines, aux sites ci-après visés ».
Sont concernés : allomegavideo.com, allomovies.com , allourls.com , alloseven.com , alloshare.com , allshowtv.com , allostreaming.com , dpstream.tv et tous les fifostream.
Les moteurs de recherche de Google, Microsoft , Yahoo et autres, devront quant à eux prendre toute mesure nécessaire « en vue d’empêcher sur leurs services l’apparition de toute réponse et tout résultat renvoyant vers l’une des pages des sites ».
Selon Félix Tréguer de la Quadrature du Net ..
« Pour la première fois, des sites Internet vont être bloqués par des fournisseurs d'accès au nom de la protection du droit d'auteur, et ce sur la base des dispositions extrêmement vagues de la loi HADOPI votée en 2009. C'est une très mauvaise nouvelle tant le blocage apparaît comme une mesure dangereuse, compte tenu notamment du risque inévitable de surblocage d'usages parfaitement licites. Mais l'encouragement à une coopération entre acteurs de l'Internet et ayants droit pour censurer les sites miroirs susceptibles d'apparaître à l'avenir est encore plus inquiétant. Après la récente décision dans l'affaire opposant Google à Max Mosley, ce jugement vient une nouvelle fois avaliser les formes de censure privée qui se développent partout sur Internet et minent les droits fondamentaux. Les acteurs du Net concernés doivent désormais signifier clairement leur refus de se livrer à des missions de justice et de police privées ».
Selon Yohan Aglaé du Parti Pirate ..
« Ce blocage par décision judiciaire est une première en France et risque d’engendrer des dérives comme partout où du blocage a été appliqué »« La mention du « blocage » dans le jugement et l’obligation pour les FAIs d’empêcher l’accès aux sites « par tout moyen efficace » fait planer l’ombre de technologies intrusives de type Deep Packet Inspection, qui mettent gravement en danger la vie privée des Internautes. »
En réalité, cette décision va obliger les français à se tourner encore plus souvent vers des services plus difficilement contrôlables par les FAIs, serveurs personnels partagés en réseau VPN, accès aux sites interdits via un ''reverse-proxy'' (Pirate Reverse.info, Come.in..) ou un web-proxy générique.
« Les proxy SOCKS5 sont pas mal. »
@+
Le Parti Pirate inquiet des perspectives du jugement "Allostreaming" (Parti Pirate .. 29 novembre 2013)
AlloStreaming : premier blocage judiciaire d'un site de streaming, bientôt la censure privée ? (La Quadrature du Net - 28 novembre 2013)
Unblock Piratereverse (unblocksit.es)
Come In - Unlock Bittorrent! (Come.in)
Pirate Browser (Infomars)
Parti Pirate (Infomars)