Je compatis !
Les écolos scandalogènes qui hurlent à la mort ont, une fois de plus, une approche, limitée, unilatérale d'un sujet.
Pourtant, cette fois, les journaleux du Monde et du Figaro ont fait partiellement leur boulot en rappelant la duperie dont l’Équateur est victime.
En 2007, Rafael Correa avait proposé à l'ONU de ne pas exploiter le bloc Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT), dont les réserves sont estimées à 920 millions de barils de pétrole représentant 20 % des réserves de l'Equateur, le plus petit pays membre de l'OPEP. En échange, il demandait à la communauté internationale une compensation de 3,6 milliards de dollars sur 12 ans à titre de contribution pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour éviter l'émission de 400 millions de tonnes de CO2, responsables des gaz à effet de serre.
Cependant, durant ces dernières années, l'Equateur n'a obtenu qu'à peine 13,3 millions de dollars, soit 0,37 % des fonds attendus, selon M. Correa.
"Le monde nous a lâchés", et c'est pourquoi j'ai décidé de "solliciter auprès de l'Assemblée nationale la déclaration d'intérêt national approuvant l'exploitation du pétrole" de Yasuni, a-t-il déclaré. Dans le cas où le Congrès autoriserait l'extraction du pétrole, "elle ne pourrait pas se faire sur une zone supérieure à 1 % du Parc national Yasuni", qui s'étend sur près d'un million d'hectares, a précisé le président Correa.
35,4% des Équatoriens vivent sous le seuil de pauvreté ...
Même si le pourcentage qu'indique le Figaro date de 2008 a été ramené à 27,3 % en 2012 grâce à l'action du gouvernement de Rafael Correa, il reste beaucoup trop élevé. Précisons ici que le seuil de pauvreté en Amérique Latine n'a rien à voir avec celui de la douce France et que près de 5 % des équatoriens disposent de moins de $1,25 par jour pour vivre.
Même si l’Équateur n'est pas le pays le plus défavorisé d'Amérique Latine où au moins 35 % des quelques 610 millions d'habitants vivent dans des conditions misérables, des mesures doivent être prises.
Rafael Correa dirige un pays dont le PIB/hab/an est à peine de $6.000, chiffre à comparer avec les pays des braillards qui ont des PIB/hab/an de $36.000 et parfois beaucoup plus. Il a besoin de développer l’Équateur pour donner du travail à ses administrés et financer son programme social.
Je note que certains pays d'Afrique comme le Niger, le Gabon, le Congo, l'Angola vivent du pétrole (surtout leurs infectes classes dirigeantes) et que personne ou presque ne gueule.
Avez-vous envisagé que Rafael Correa fasse un peu de chantage aux pays qui ont promis une aide mais ne font rien ou presque ?
Si rien ne bouge et à sa place, laisseriez-vous toute une population vivre mal alimentée, sans soins de niveau convenable etc ? Ne feriez-vous pas comme lui et ne vous orienteriez-vous pas vers la dernière solution qui reste ?
Encore une fois, des réactionnaires de toutes sortes se mêlent aux écologistes bornés pour déstabiliser Rafael Correa qui est pourtant un des dirigeants d'Amérique Latine qui devraient accorder l'asile politique à Edward Snowden et à Julian Assange s'ils parvenaient jusque là.
@+
Amérique Latine : pauvreté, inégalités, chômage et orientations politiques (Juan Carlos Bossio Rotondo)
Niveau de pauvreté - nombre d'habitants - Amérique du Sud (Index Mundi - 2009 - 2012)