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[say137]

LOPPSI : Une Raclée Constitutionnelle






Cette décision n° 2011-625 DC du 10 mars 2011, qui flingue la loi sécuritaire LOPPSI, va rester dans les annales

Le Conseil constitutionnel a censuré des dispositions des articles 18, 37-II, 41, 43, 53, 90, 92 et 101 de la loi dont il avait été saisi par les requérants

Le Conseil constitutionnel a examiné d'office pour les censurer des dispositions des articles 10, 14, 32, 91 et 123-II de la loi (Cela signifie que la Gauche n’avait rien vu… Des amateurs !)

Source : lisez cet article de Gilles Devers

Ce message a été modifié par say137 - 12 mars 2011 - 05:12 .

[loumax]

Jolie photo ... ces trois-là ne coûte pas trop chère à la France et aux Français !

Pour en revenir au sujet, toutes ces lois visant à la censure du net, loppsi 2, hadopi, d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure, sans parler d'autres lois et projet à l'échelle plus internationale.

Selon "reporters sans frontière" nous sommes classés "sous surveillances" parmi ces pays susceptibles de pratiquer la cyber-censure et par le fait, la France est dans leur "collimateur" aux côtés de pays comme la Corée du sud et la Libye par exemple !
http://12mars.rsf.org/fr/

[noisette]

Vos documents sont bien trouvés, merci !

[snarkhunter]

Malheureusement, et on l'a déjà vu ces dernières années, la France est devenue un pays dans lequel la démocratie est désormais foulée aux pieds, et où le vote des citoyens ne semble plus avoir la moindre valeur (souvenez-vous du référendum sur la Constitution européenne, qui m'a dégoûté à vie de jamais retourner voter).

Je pense que la démocratie dans ce pays est en grand danger. On ne laisse plus aux citoyens que l'illusion de pouvoir encore "choisir leur destin" par le vote, alors que tout démontre que celui-ci est souverainement méprisé par les dirigeants, qui ne sont plus que les complices des financiers, seuls décideurs véritables de ce qui se passe encore.

Qu'on ne s'étonne pas si, un jour prochain, on revoit des têtes fraîchement coupées se balancer au bout de piques...

[noisette]

Qu'on ne s'étonne pas si, un jour prochain, on revoit des têtes fraîchement coupées se balancer au bout de piques...

C'est bien la plus grande faute des pouvoirs en place, de ne laisser que cette alternative.

Exprimer ses opinions, son vote, son désaccord, défiler, manifester, bloquer, faire des sacrifices, tout ça n'a aucune valeur à leurs yeux,

et conformément à leurs valeurs à eux, il n'y a que la violence qu'il prendront en compte, et pourra faire changer les choses.



Pour faire écho à ton analyse, je prends aussi l'exemple des deux dernières séries d'élections ayant eu lieu en France, amenant à une défaite puis une déculottée de l'ump, sanctionnant les deux fois une désapprobation nette des réformes en cours. Et finalement donnant l'occasion d'en conclure "que les réformes n'allaient pas assez vite ni assez loin aux yeux des Français".

Ou comment VOLER le droit de vote en le vidant de sa substance.

Le plus grave presque, dans tout ça, fut l'attitude soumise, volontairement soumise de l'opposition. Opposition, de façade uniquement.

Le jour où, il faudra penser à tout le monde.

[snarkhunter]

En réalité, il n'existe rien qui justifie l'appellation d'opposition en France : c'est plus une espèce de partage d'un "marché" (électoral). Certains choisissent "la droite", alors d'autres sont bien obligés de se rabattre sur "la gauche". Mais la supercherie ne résiste pas à un examen, même superficiel. D'ailleurs, la plupart des élus sont tous issus exactement des mêmes milieux "bourgeois" qui ont pris possession du pays. C'est comme ces voitures qui sont désormais assemblées à partir de plates-formes communes : on ne choisit plus guère que l'écusson sur le capot ! Tout le reste est pitoyablement uniforme et médiocre.

Le plus important, c'est juste d'entretenir l'illusion que "le bon peuple" a encore le moindre pouvoir de choix, de décision, alors que cela fait longtemps qu'il n'en est plus rien.

Et les plus virulents à critiquer le système ne font en général qu'exprimer leur frustration de ne pas être parvenu à obtenir autant que leurs adversaires. La preuve : qu'il leur en soit donné la moindre occasion, et ils s'empressent aussitôt de se comporter comme ceux qu'ils critiquaient...

Je ne vois pas ce qui "sauvera" le monde. Mais peut-être ne mérite-t-il pas non plus d'être sauvé, de toute façon...

[noisette]

Et les plus virulents à critiquer le système ne font en général qu'exprimer leur frustration de ne pas être parvenu à obtenir autant que leurs adversaires. La preuve : qu'il leur en soit donné la moindre occasion, et ils s'empressent aussitôt de se comporter comme ceux qu'ils critiquaient...

C'est malheureusement le paradoxe des hommes ou femmes de pouvoir.
Le fait de le revendiquer implique nécessairement un acte non désintéressé.

Pour caricaturer: quiconque demande le pouvoir ... ne le mérite pas.

C'est un paradoxe qu'il sera très dur de dépasser. D'autant plus dur que dans nos sociétés, à l'image de notre approche de l'histoire, et de sa transmission, tout passe par la personnalisation, la personnification, le zoom sur les "grands hommes", les "grands évènements", "les grandes dates", délaissant soigneusement le reste, tout le reste, c'est à dire presque tout et tout le monde.