C'est marrant, ce matin j'écoutais quelques rappels concernant Touvier, son affaire,
avec l'implication évidente de personnalités politiques, d'un certains nombre d'ecclésiastiques,
d'une partie de la magistrature,
et avec l'implication évidente de la police, couvrant avec zèle l'implication de certains de ses policiers,
au point qu'il fallut lui retirer l'affaire et la mettre dans les mains de la gendarmerie pour débloquer la situation.
Ce qu'on peut trouver de commun dans tout ça, c'est l'absence de réaction de corps.
Pour en revenir aux journalistes, il y a une sorte de respect indu de la part de ceux qui font leur métier honorablement envers ceux qui utilisent leur statut pour faire autre chose que du journalisme: de la présentation, de la connivence et des manipulations politiques, sociales et économiques, quand ce n'est pas de la ré-écriture de l'histoire.
La raison de cette impunité corporatiste, de cette absence totale de jugement des pairs, est souvent que ces journalistes visent justement ces postes ... mais plus souvent encore, il s'agit là d'une sorte de méprise, d'une erreur de jugement, d'une modestie bien mal placée, si mal placée qu'elle en devient fâcheuse. Ils sont pourtant intègres, et leurs raisons plutôt nobles les amènent à éluder, trop souvent, toute comparaison avec le travail de sape de leurs prétendus collègues.
Quand je ne vois personne dans la police sourciller après les dernières "bavures" dont une marquante absoute par l'IGN, bah c'est pas compliqué: au mieux, je n'ai plus confiance, au pire, j'ai peur.
Oh, ça fait belle lurette. Quand on sait les méthodes tolérées de mise à sac lors des perquisitions, dégradations inutiles si ce n'est à marquer l'impuissance des habitants des lieux, et à alimenter la soif de pouvoir et de nuisance de ceux qui n'auront pas su éviter les pièges de la frustration organisée qu'il subissent quotidiennement, qu'ils finissent par perdre de vue, pour ne garder que le stress et la souffrance qu'elle induit.
Ce sont les mêmes qui, parents, enseigneront comme nous que d'être adulte, c'est aussi de ne pas se laisser influencer, etc.
Ces cercles vicieux ne seront pas simples à briser.