Quelques mots sur la CNIL - il y avait longtemps.
Internet, applis mobiles : Tenons-nous encore à nos données ?
Comment protéger nos données personnelles quand nous utilisons les réseaux sociaux, quand nous naviguons d'une page à l'autre, d'une application à une autre ? Que peuvent les législateurs ? Avec quels outils pouvons-nous contourner cette fuite ou ce rapt d'informations privées ?
http://www.francecul...ore-nos-donnees
La parole - polissée mais claire et édifiante - à Guillaume Desgens-Pasanau, Magistrat et auteur de La protection des données à caractère personnel (LexisNexis 2016), ancien membre de la CNIL:(à partir le la 4ème minute.)
La possibilité de prononcer des amendes (ajout de ma part: amendes dignes de ce nom au regard de la puissance des acteurs auxquelles elles sont prononcées et des bénéfices qu'ils tirent de leurs délits) en france existe depuis 2004 mais la CNIL utilise très peu cette possibilité (3 sanctions pécuniaires en 2015). Ce n'est pas forcément un problème de volonté politique de la CNIL, c'est aussi une question d'habitude, ce n'est pas le mode habituel de fonctionnement de la CNIL, qui est plus dans un mode de concertation, de médiation, sauf qu'aujourd'hui on voit qu'un certain nombre d'acteurs ne sont pas forcément sensibles à cette approche, et qu'aujourd'hui, le vrai moyen d'action de la CNIL, c'est de faire du contrôle et de prononcer des sanctions, et de fait, on est un peu dans une phase de transition où pour le moment, il y a très peu de décisions qui sortent.
Adrienne Charmet-Alix, Coordinatrice des campagnes de La Quadrature du Net, lui emboîte le pas à la 10ème minute, et tient le même langage concernant la CNIL.
À la 8ème minute, intervention de Nathalie Devillier, qui est sans doute journaliste - ah non ! Nathalie Devillier est Docteur en droit, et enseignant-chercheur à Grenoble Ecole de Management (il veulent sans doute dire l'Ècole de management de Grenoble) : elle paraît pleine de bonne volonté, et présente de nouveaux outils proposés par la CNIL et qui viennent ou viendraient en aide à ceux qui les consultent: et là je tique.
Elle cite les développeurs - à la CNIL, ils sont plus prolixes: administrateur système, développeur, responsable de la sécurité des systèmes d’information, utilisateur... - je la cite:
... pour aider les développeurs à trouver le cadre juridique qu'ils doivent respecter ...
Hum.
Mais où sont les donneurs d'ordre ? Faut-il comprendre que quand on incrimine facebook ou google du bout des lèvres, ou tout autre donneur d'ordre même plus petit, du bout des lèvres et du bout des doigts, on se prépare à taper sur les développeurs ?
Qu'un développeur soit de bon conseil pour un petit client trop entreprenant ou laxiste dans ses projets web, bien entendu. Mais qu'un développeur se substitue légalement à son donneur d'ordre, surtout quand ce donneur d'ordre bénéficie d'un gros service juridique, ce serait le monde à l'envers.
Méfiance, Nathalie Devillier, Docteur en droit, n'est pas censée ne pas comprendre ce qu'elle dit ni ne pas en voir les conséquences immédiates.
Bon, je relance l'émission, j'en suis à la 10ème minute, donc.
EDIT: Nathalie Devillier se récupère ensuite, ouf !, il n’empêche que je suis étonné de son apparente naïveté sur sa première intervention.
L'émission est excellente.