Installation de Windows 7 dans VirtualBox sur Debian 7.X « Wheezy »
Après avoir installé VirtualBox comme expliqué ICI (attention à ne pas oublier d'ajouter son compte utilisateur dans le groupe « vboxusers » ! ), nous allons maintenant pouvoir installer Windows (ou une distribution GNU/Linux) au sein de VirtualBox.
L’intérêt sera de pouvoir, par exemple, utiliser des programmes pour lesquels il n'existe pas d'équivalent « libre » sur notre distribution favorite, ou encore d'utiliser un programme qu'on a l’habitude de manipuler sous Windows le temps de maîtriser son équivalent « libre ».
Je ne détaillerai probablement pas l'ensemble de l'installation, qui reste identique à une installation Windows habituelle, mais je tenterai de me concentrer sur les « détails » qui peuvent avoir leur importance.
Gardez toutefois à l'esprit que je ne suis pas un expert qui cherche le petit détail, mais que ce petit billet a pour but de vous accompagner dans l'utilisation de Windows au sein de votre distribution et qu'il sera donc probablement incomplet et n'attend que vous pour être enrichi
Avant-propos
Pour utiliser VirtualBox dans de bonnes conditions, il est important de souligner que la machine « hôte » (c'est-à-dire votre PC principal, celui qui fait tourner votre système d'exploitation habituel) se doit d'avoir un minimum de « puissance ».
Il est inutile d'espérer faire fonctionner correctement des machines virtuelles sur un ancien PC qui n'a pour processeur qu'un Pentium 4 et 1Go de RAM. Ce ne serait pas impossible, dans l'absolu, mais très compliqué au niveau du « confort » d'utilisation et n'aurait aucune utilité.
Pour faire simple, disons qu'un PC datant de l'époque « Windows XP » ne sera généralement pas suffisant pour assurer quelque chose de correct.
Pour que l'expérience utilisateur soit la plus confortable possible, on devrait dans l'idéal partir plutôt sur une configuration minimale du type :
- 2 Go de mémoire RAM
- 25 Go d'espace disque par machine virtuelle (à multiplier par le nombre de machines virtuelles – c-à-d de systèmes d'exploitation – que vous aurez sur la machine )
- Un processeur double cœur (1,5 Ghz me semble le minimum)
Terminologie :
Machine « hôte » : c'est votre PC, celui dont vous vous servez tous les jours
Machine « virtuelle » : ce sera la machine qui va accueillir le système d'exploitation de votre choix, que vous allez « virtualiser ».
VM : abréviation de « Virtual Machine », machine virtuelle en anglais.
Données de départ
Voici la configuration de départ de ma machine hôte, qui va accueillir mon Windows 7 virtualisé:
- processeur Core2duo E8500 @ 3,16Ghz, 4Go de RAM de marque Corsair, carte graphique Nvidia GT620, un disque de données de 1,5To et un HDD pour le système de 320Go.
- OS sur ordinateur hôte: Debian 7.5 "Wheezy" 64bits, partition racine / de 32Go, partition /swap de 4Go, partition /home du reste du disque
C'est parti :
Au lancement de VirtualBox, on arrive sur la fenêtre principale de l'application :
Cliquez sur « nouvelle » pour créer la machine virtuelle (VM) qui viendra accueillir notre Windows.
Il nous est alors demandé de donner un nom à notre VM.
Typiquement, on l’appellera par le nom du système d'exploitation que l'on installera. Cela aura pour avantage de modifier automatiquement les champs suivant (Il faudra simplement prendre garde à vérifier si on installe une version 32 ou 64 bits du système d'exploitation et modifier en conséquence).
Ici, il faut allouer la quantité de mémoire RAM pour le système. Sur la capture, on peut voir que ma machine « hôte » possède 4Go de RAM. VirtualBox indique que je peux en théorie allouer jusqu'à 2Go à la VM sans impacter les performances de la machine hôte (barre verte sous le curseur).
NOTE IMPORTANTE: Quand votre système virtualisé sera lancé, la quantité de RAM que vous lui aurez alloué sera déduite de votre quantité de RAM sur votre machine hôte.
En d'autre mots, si ma machine hôte comporte 4Go de RAM, lorsque je lancerais mon système virtualisé, il faudra ôter 2Go de RAM à celle-ci, et donc à mon système principal.
Si vous lancez plusieurs machines virtuelles en même temps (par exemple, Windows 7 et distribution GNU/Linux comme Ubuntu), il faudra additionner les quantités de RAM allouées à ces machines pour savoir ce qui sera déduit de la RAM de votre système hôte. Il faut donc prendre bien soin d'avoir assez de RAM sur la machine hôte pour assurer une fluidité suffisante à l'ensemble de vos systèmes, en particulier à celui de votre machine hôte.
Cette remarque est également valable pour le processeur, qui se devra d'être suffisamment puissant si vous décidez de lancer plusieurs machines virtuelles en même temps
Ici, vous allez donner la taille du disque attribué à votre système. J'ai laissé la valeur de base pour ma part.
Si vous devez utiliser des programmes demandant un espace disque important, ou que vous envisagez d'avoir sur votre machine virtuelle des fichiers volumineux, il est important d'allouer de base une taille de disque conséquente.
Il vous faut donc, avant d'installer votre machine virtuelle, cibler ce pour quoi elle va vous servir.
Laisser le type de fichier « VDI » par défaut pour le disque dur
Ici aussi, je laisse par défaut. Un disque dynamiquement alloué ne prendra pas directement l'espace total que vous aurez configuré plus haut, ce qui peut s'avérer intéressant dans le cas où vous auriez compté trop large.
On laisse par défaut l'emplacement du fichier, sauf si l'on préfère utiliser par exemple un autre disque dur pour accueillir les "fichiers disques" de nos machines virtuelles.
Cette dernière solution est probablement intéressante, dans la mesure où elle nous permettra d'avoir plusieurs machines virtuelles de grandes capacités.
Voila ! On vient de créer la machine virtuelle, du moins, le « conteneur » qui va accueillir le système Windows.
Pas bien sorcier, jusque-là, n'est-ce pas ?
Maintenant, avant de passer à l'installation proprement dite de Windows, on va s'attarder un peu sur la configuration de la VM
On va donc cliquer sur ...«configuration », pour ceux qui n'ont pas suivi ^^
« Configuration » de la VM.
Dans cette fenêtre vont se retrouver les « détails affinés », ajustables à l'envi, de votre VM. Si, pour une raison quelconque, vous devez allouer plus de RAM, dédier/ôter un cœur de votre processeur, changer l'ordre de démarrage (le « Boot »»), etc. Toutes ces opérations pourront être modifiées dès lors que la VM sera éteinte, pour coller au plus juste avec vos besoins.
Je vais ici me concentrer sur les points les plus importants de ces options à mes yeux, mais rien ne vous empêche d'aller plus loin dans la configuration.
Paramètre « système »
Ici, je ne laisse dans l'ordre d'amorçage que le lecteur de CD/DVD et le disque dur, puisque ce sont eux que je vais utiliser. Vous pouvez laisser le reste tel quel.
Paramètre « affichage »
J'active dans ces paramètres les accélérations 2D/3D, tout en prenant soin d'allouer plus de mémoire vidéo, afin d'avoir un meilleur rendu graphique de mon système virtualisé. L'activation de l'accélération 2D/3D n'est pas obligatoire, mais allouer un peu plus de mémoire vidéo que ce que propose par défaut VirtualBox n'est pas un mal.
Paramètre « stockage »
Il est possible, pour installer un système d'exploitation, d'utiliser une image disque de ce système (un fichier « .iso » ), comme par exemple lorsque l'on télécharge une image d'une distribution GNU/Linux.
Dans ce cas, Il faut cliquer sur le petit disque dans « attributs », puis sur « choisissez un lecteur CD/DVD virtuel ».
Si vous utilisez un « live CD », il faut prendre soin de cocher l'option pour que VirtualBox en tienne compte.
Dans le cas de l'utilisation d'un CD/DVD classique, vous pouvez tout simplement choisir le lecteur optique que vous utiliserez. Si vous n'en sélectionnez aucun, il vous sera demandé de le spécifier quand vous lancerez pour la première fois la machine virtuelle.
Paramètres "USB"
Si vous avez correctement installé le « pack d'extension à l'installation de VirtualBox, vous pouvez activer la prise en charge de l'USB 2.
Ensuite, vous pouvez ajouter autant de filtres USB que vous le voulez. Ceux-ci vous permettront de brancher vos clés USB, Disques dur et autre webcam éventuelle.
Paramètre « dossier partagé »
Ici, vous pouvez spécifier le chemin d'un dossier, présent sur votre machine « hôte », qui vous servira de dossier « d'échange » entre celle-ci et votre machine virtuelle. Concrètement, vous pourrez par exemple y placer les documents ou les fichiers que vous téléchargerez sur votre machine virtuelle pour les retrouver ensuite sur votre machine « hôte » quand votre machine virtuelle sera éteinte.
N'oubliez pas de cocher l'option « montage automatique » si vous voulez voir apparaître directement ce dossier quand vous lancez votre machine virtuelle, sans faire d'autres manipulations.