Une anecdote (parmi d'autres) assez révélatrice.
je préviens, il y a des moments croustillants...mais somme toute, c'est plutôt affligeant.
Il y a peu, un de nos collègues est parti à la retraite.
Ce collègue se vantait depuis des mois d'en avoir "rien à péter", "de ne pas avoir refais un cours depuis des années - en fait des décennies - bref, il n'y avait pas grand chose de plus jauni dans l'établissement que ses dossiers de cours.
Jaune, sa couleur sans doute fétiche, à en croire ce qui fut un autre léger travers, je ne dirais pas concomitant : le jaune, c'est à dire ... le pastis.
Je ne juge pas son alcoolisme, bien au contraire (sans l'approuver non plus, je reste neutre).
Simplement, je remarque qu'un tel prof n'a que faire d'un PC.
Donc, exit les merdouilles à l'intérieur du boitier, et hop voilà un beau boitier transformé en réserve, en bar...
C'était un secret de polichinelle.
Et voilà donc ce prof qui part à la retraite, remplacé par un jeune formateur, parallèlement en formation pour être formateur (c'est toujours le cas les trois premières années), dont le contrat est soumis à une réussite de sa formation et de son expérience professionnelle dans notre établissement.
Autant dire : ultra-occupé (cours à donner + formation à suivre + rapport), la tête dans le guidon, avec une épée de Damocles au dessus de la tête.
Quelle surprise fut la sienne au moment de se mettre au travail ...
Quelle surprise de s'entendre dire de se débrouiller de la part de notre distinguée direction ...
Ce jeune prof, volontaire, s'est donc équipé d'un portable, qu'il prenait au boulot ...
Malheureusement, sa salle a été visitée un midi : ils sont passés par une fenètre préalablement dévérouillée de l'intérieur, pendant un cours ... disparu le portable ...
La direction, dans sa toute puissante cohérence
lui a dit : faites marcher votre assurance.
Autrement dit : allez vous faire voir.
Avec l'épée de Damocles qui est toujours là ...
j'ai beaucoup de gré pour ma direction, qui à deux personnes, m'a permis d'en découvrir beaucoup sur les mentalités : ce sont deux cas d'école .
Si je puis dire.