Salut !
Dans l'art de foutre en l'air le fric ponctionné aux français, l'état fait toujours preuve d'une rare efficacité. Les exemples sont tellement nombreux qu'une liste est presque impossible à établir.
Dans les projets gouvernementaux dont il a peu été question, il y a celui de la paye des fonctionnaires : SIRH SI-Paye qui vise ..
« En matière de paye, à
.. Remplacer les applications PAY et ETR de la DGFiP, en voie d’obsolescence,
.. Optimiser les fonctions support de l’Etat pour permettre des gains de productivité sur des tâches sans valeur ajoutée (notamment la ressaisie multiple de données) et fiabiliser les processus,
.. Améliorer le service rendu aux agents et à leurs employeurs,
.. Piloter réellement la masse salariale et les effectifs de l’Etat.
En matière de SIRH, à
.. Optimiser les processus de gestion en les rendant compatibles avec les objectifs de modernisation de la paye,
.. Développer la bi-compétence gestion administrative et paye des agents des services RH des ministères,
.. Fluidifier et fiabiliser la collecte des données de gestion administrative ».
Depuis 2006, date de lancement du projet, les méthodes employées pour son développement ne mènent à rien de bon. A partir de 2013 surtout certains rapports ont mis en exergue l'échec du projet. Maintenant, c'est la Cour des Comptes qui s'en mêle.
SI-Paye de l'Etat: 346 M€ pour une valeur d'usage nulle (Dominique Filippone .. Le Monde Informatique .. 11 février 2015)
Les dépenses de l'opérateur national de paye pour bâtir le SI-paye et ses systèmes complémentaires à fin 2013 ont dépassé de 30 millions d'euros le scénario le plus pessimiste.
Dans son rapport annuel 2015, la Cour des comptes a tiré un constat cinglant du projet de SI-Paye opéré par l'Opérateur National de Paie. Les dépenses de l'ONP ont dépassé fin 2013 les prévisions les plus pessimistes : 291 M€ pour bâtir le SI-Paye et ses systèmes complémentaires et 346 M€ au total, en incluant le raccordement des autres ministères et le coût d'arrêt du programme.
A qui ont profité ces 346 M€ ?
Pour vous donner un ordre d'idée, dès 1979, sur un "mini-ordinateur" DEC de l'époque (rien à voir avec ceux de maintenant), un informaticien a mis au point en moins de cinq mois un système de paye multi-national (il a fonctionné en France, en Allemagne et en Espagne), multi-conventions collectives qui fonctionnait en "temps réel", déjà à l'époque avec des terminaux "clients" à distance du "host" central. Les seules aides qu'il ait reçu ont été pour la partie impression des bulletins de paye en fonction de différentes imprimantes (mise en page des calculs préalablement effectués) et la traduction en allemand.
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