Salut !
''On'' vous inonde d'informations tronquées sur la Syrie, l'Irak, le Yémen, la Libye et d'autres pays musulmans. ''On'' vous fait pleurer sur le sort des immigrés clandestins qui se noient en Méditerranée. Maintenant c'est le Népal qui fait la ''une'' avec sa cohorte de destructions, de morts, de blessés et de détresse, sans que les médias insistent sur l'incurie de l'ambassade de France.
Mais qui donc s'inquiète vraiment de ce qui se passe en Ukraine si ce n'est lors des rencontres entre Hollande, Merkel et leur protégé Porochenko ou pour répercuter sans vérifier en quoi que ce soit la désinformation et la propagande jusqu'au-boutiste des dirigeants ukrainiens ?
L'Ukraine d'aujourd'hui se distingue par ses ''nationalistes'' au pouvoir. Leur politique interne est surtout dictée par les ''nationalistes radicaux'' du ''Front Populaire'' (Arsenic Iatseniouk), les ''ultra-nationalistes'' néo-nazis du ''Secteur Droit'' (Dmitri Iaroch) et des milices (''bataillons punitifs antiterroristes'' où sévissent de purs nazis,) généralement financées par des oligarques comme Igor Valeriovitch Kolomoïsky (bataillons Azov, Dnepr, Aidar, Donbass etc.).
Ensemble ils dépensent une grande partie de la manne versée par l'Europe et encore plus par le FMI pour s'équiper et s'armer davantage, surtout avec du matériel militaire américain, canadien et anglais, afin de mieux massacrer les populations russophones et communistes qui s'opposent à eux. En ceci ils sont maintenant aidés par des ''instructeurs'' et des ''conseillers militaires'' polonais, anglais, et américains et des ''engagés volontaires'' (mercenaires) venant des mêmes pays et aussi de Scandinavie, des Pays Baltes, d'Allemagne, de France etc.
Le bilan actuel de la guerre civile qui s'y déroule ne fait pas l'objet de commentaires objectifs de nos médias habituels qui s'alignent sur le parti-pris du pouvoir politique français, louvoient, sèment le doute ou mentent sans retenue comme pour justifier les sanctions imposées à la Russie, sans trop évoquer les conséquences des répliques pour l'économie et l'emploi en Europe.
Il est cependant possible d'établir un inventaire, malheureusement approximatif.
- Au total à ce jour, plus de 6.000 morts et 15.000 blessés dont une très grande majorité de civils russophones du Donbass parmi lesquels des femmes et des enfants le plus souvent volontairement ignorés par les rédactions et plus d'un million de ''déplacés'' dont une grande partie réfugiés en Russie.
- Le 02 mai 2014 à Odessa, de nombreux civils, militants de gauche pour la plupart, ont été asphyxiés, brûlés vifs ou battus à mort dans la Maison des Syndicats par des néo-nazis du ''Secteur Droit'' (en fait, l’association de victimes a dénombré 66 morts et disparus).
- Dans le Donbass (est et sud-est de Ukraine) pilonné par l'artillerie et les chars ukrainiens, plus de 10.000 habitations, une centaine d'hôpitaux et autres établissement médicaux, plus de 300 jardins d'enfants, écoles et établissements d'enseignement supérieur, une centaine d'établissements culturels, de nombreuses infrastructures routières et des sites industriels et gaziers ont été détruits.
- Torture et autres traitements inhumains sont de mise dans les prisons ukrainiennes.
- Des charniers ont été découverts dans le Donbass . Des corps mutilés par les miliciens ont servi au trafic d'organes.
- L'Ukraine est, après la France, le deuxième pays d'où les juifs fuient le plus ne serait-ce qu'à cause des nazis et autres fascistes qui font la loi.
- Le pouvoir politique prévoit des ''camps spéciaux'' pour enfermer les russes qui résident en Ukraine et ceux qui « commettent une agression contre l’Ukraine ou menacent de le faire » .. comme au vieux temps des camps de concentration nazis en Allemagne.
- Il est de moins en moins probable que l'Ukraine puisse rembourser un jour tous les fonds que lui apportent si généreusement et sans discernement l'Europe et le FMI alors qu'ils sont si mal utilisés. Qu'est-ce que l'Ukraine devra céder aux capitalistes occidentaux ou encore à ses propres oligarques ?
Partout la misère règne. Les fonctionnaires et les retraités du Donbass ne sont plus payés depuis des mois par les Ukrainiens sans que la scission du pays soit pour autant entérinée. L'aide humanitaire fournie par les occidentaux n'arrive pratiquement jamais jusqu'au Donbass libéré. Cette région séparatiste n'est que chichement ravitaillée par les convois humanitaires russes.
Comme si cette catastrophe humaine et économique ne suffisait pas, il y a aussi le problème nucléaire.
Qui se rappelle de l'accident de ''niveau 7'' qui a provoqué la mort de milliers de personnes du côté de Tchernobyl et dont le ''nuage'' est arrivé jusqu'en France ? Même si l'Europe finance la sécurisation de la centrale en lambeaux, le sujet n'est relancé actuellement qu'à cause d'un gros incendie qui ravage la forêt voisine. Mal maîtrisé, peut-être viendra-t-il à bout de quelques uns des (futurs) mutants, humains qui y résident illégalement et animaux.
Mais ce n'est pas tout.
Nucléaire ukrainien: à quand le prochain Tchernobyl? (Vladimir Kouznetsov .. Le Temps - Suisse .. 09 avril 2015)
« Dans un pays exsangue miné par la guerre, la sécurité nucléaire passe au second plan. Or, les centrales ukrainiennes ne répondent pas aux exigences minimales de sûreté. Sans argent, sans volonté politique, sans personnel qualifié, l’Ukraine – et l’Europe – s’achemine vers la catastrophe. »
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