La sécheresse :
Météo France a publié le 02 mai dernier un bilan hydrogique dans le lequel on peut lire :
CITATION
Au 1er mai 2007, les sols superficiels sont nettement plus secs que la normale sur la quasi-totalité du pays. Dans le nord de la France, les régions Centre et Nord-Pas-de-Calais présentent des sols particulièrement secs. Dans la moitié sud, les Bouches-du-Rhône et les hautes vallées de l'Allier et de la Loire sont très sévèrement touchés par la sécheresse. Seuls les départements proches des Pyrénées et le Bas-Languedoc présentent des sols humides voire saturés.
Quelques moyens pour économiser l'eau :
- ne pas laisser couler le robinet inutilement ;
- ne pas abuser des bains et préférer les douches ;
- élinimer rapidement les fuites d'eau ;
- préférer les chasses d'eau économiques qui consomment 6 litres de moins à chaque utilisation ;
- choisir un lave-vaisselle et un lave-linge économique ;
- arroser son jardin le matin ou le soir (avec de l'eau de pluie de préférence) car l'eau s'évapore très vite sous la chaleur.
Personnellement, je trouve ces recommandations étranges et légèrement décalées !
Je m'explique :
Je pense tout de suite à un ami qui récupère l'eau de pluie à son domicile (Paris).
Il s'en sert pour ses végétaux, bassin, nettoyages variés... Mais il a du rab ! Alors il se lance dans une construction plus pointue : récupération de l'eau de pluie pour les toilettes (une des plus grosse consommation d'eau domestique)
Pas de chance il en a parlé à des professionnels : construction interdite : légalement on doit utiliser de l'eau potable pour tirer la chasse d'eau ! Et donc ne pas se séparer de l'industriel qui distribue l'eau. Idem pour le lave-linge et le lave-vaisselle.
Pourtant après traitement (UV et/ou filtre par exemple) l'absence de calcaire est bénéfique aux appareils, aux tissus…ça ne va pas vraiment dans le sens de : soyons responsable de notre consommation d'eau.
Bizarres aussi ces recommandations sur : comment se laver les dents, le bien-fondé de l'ouverture du robinet, etc. (Serait-ce encore la faute de ces pigeons irresponsables de consommateurs ?)
Certes, "nous gaspillons la majeure partie de l'eau que nous utilisons, et nous pourrions donc réaliser d'importantes économies en conservant davantage cette précieuse ressource. L'agriculture représente 70 % des quantités globales d'eau utilisée, mais 20 à 30 % des eaux d'irrigation ruissellent ou s'évaporent. L'industrie absorbe jusqu'à 54 % de l'eau utilisée en Europe, région où les entreprises accordent généralement une faible importance à son usage efficace. Et dans nombre de pays, les réseaux d'adduction d'eau laissent s'écouler 30 % au moins des quantités d'eau transportées.
En Inde, en Israël, en Jordanie, en Espagne et en Californie, l'irrigation au goutte-à-goutte a permis de réduire la consommation d'eau de 30 à 70 %, tout en augmentant le rendement des cultures de 20 à 90 %.
A l'heure actuelle, l'arrosage par aspersion ne concerne que 10 à 15 % des champs irrigués du monde, et celle au goutte-à-goutte à peine 1 %. La diffusion de ces technologies pourrait faire baisser de 50 % la demande agricole en eau.
De nombreux pays font également appel à des technologies simples comme celles qui consistent à récupérer l'eau de pluie pour économiser l'eau potable."
http://www.ourplanet.com/imgversn/141/french/ghazi.html Paradoxe de la facturation de l'eau
"En Suisse, où pourtant on ne manque pas d'eau, la consommation a régulièrement baissé depuis 1976, année d'un pic historique de consommation dû à la sécheresse, qui a fait craindre qu'on en manque. La conséquence de la baisse, c'est que pour faire face à leurs annuités d'emprunts, liées aux investissements de surcapacité qu'ils avaient crus nécessaires, les distributeurs d'eau publics ont été obligés d'augmenter les prix unitaires. Donc, on fait des économies et on paye plus cher…
Pourtant, comme en Suisse, la consommation d'eau baisse globalement un peu partout en Europe depuis dix ans. Faute d'études sociologiques et anthropologiques véritables, on ne trouve d'explication, provisoirement, que dans les économies faites par quelques gros usagers (cas de Paris, Barbier et al. TSM, 1998). Mais il est possible que le lent renouvellement des équipements ménagers, avec une efficacité accrue en eau, rende cette baisse structurelle. La vraie question est de savoir si ce changement structurel pourra être absorbé économiquement et accepté socialement.
Or justement, dans les pays les plus riches, où l'équipement en eau et en assainissement est achevé, on veut supprimer les subventions, et tarifer les services de façon à en recouvrer tous les coûts. On a cependant un peu oublié que l'entretien à long terme de cette énorme infrastructure mise en place nécessite de gros investissements avec une périodicité lente. Comme l'argent emprunté est cher, surtout lorsqu'il n'y a pas d'inflation, les prix de l'eau sont amenés à augmenter inexorablement. Ce n'est qu'à long terme qu'une politique d'économie se traduira par des baisses relatives de prix. En attendant, les usagers sont en quelque sorte punis d'avoir fait des économies, et dans certains cas, il s'est créé une véritable spirale de désaffection par rapport au service public. Et qui nous dit que les "pavillonnaires" qui auront remis des puits en service pour faire des économies (justifiées) d'eau potable au jardin ne seront pas tentés de satisfaire la plupart de leurs besoins avec des citernes ou des puits, en recourant le moins possible au réseau public ?"
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/deco...l/Barraque.html Il est à remarquer que les agriculteurs de pays européens, ne bénéficiant pas d'une pluviométrie importante, dépendent moins du réseau public (construction de réservoir d'accumulation d'eau de pluie, système d'irrigation discret) mais où l'eau du robinet coûte plus cher : en Espagne plus cher que l'eau de mer désalinisée !
Alors que la consommation d'eau des ménages tend à baisser en France et dans tous les pays industrialisé (prix de l'eau, évolution du matériel â€" exemple WC économique…), celle de l'agriculture industrielle et de l'industrie augmente, autant par l'extension des zones de culture, la fréquence des cultures (jusqu'à 3 par an), la qualité des sols médiocres(http://www.dailymotion.com/tinou1225/video/x1ds9p_alerte), les besoins importants dans l'industrie.
A mon avis on est juste en train de préparer les consommateurs à l'évolution des tarifs de l'eau. D'un côté des particuliers qui consomment de moins en moins et donc un réseau public coûteux, de l'autre des besoins industriels et agricoles en augmentation, qui ne pourront pas grever leur productivité en supportant une hausse des tarifs.
Un peu comme l'évolution future des tarifs de l'électricité après dérégulation des prix : d'ailleurs il parait que le nucléaire aussi c'est écologique.^^.
A lire -Gestion de l'eau: le point de vue d'un specialiste
cinq paradoxes dans la politique de l'eau
lien:
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/deco...l/Barraque.html fkunz