Salut !
Réponse aux commentaires effectués sur la religion en général.
J'ai été totalement athée et anticlérical surtout dans ma jeunesse. Depuis, j'ai rencontré des gens étonnants, surtout des jésuites, tolérants envers les us et coutumes locales et ardents défenseurs des pauvres en Amérique Latine, le plus souvent des indigènes ou des métis. Ça ne m'a pas converti mais a suscité mon respect.
Ce qui suit ne doit pas être considéré comme une apologie du christianisme et une stigmatisation de l'islam. J'essaie seulement d'apporter quelques éclaircissements.
[a] Évangélisation forcée des Amérindiens.
C'est à la fois vrai et de l'histoire ancienne, du XVIème au XVIIIème siècle.
Le clergé ''latino'' lui-même qui a pris la défense des indiens d'Amérique latine. Ce n'est pas récent. Ça a commencé dès le XVIème siècle du début de la colonisation, avec Antonio de Montesinos puis Bartolomé de las Casas, sans grand succès, il faut bien l'avouer. Il y eut aussi des œuvres littéraires destinées à conserver la mémoire des traditions andines, celles de Inca Garcilaso de la Vega (Gómez Suárez de Figueroa) en particulier.
Plus tard, au XVIIème siècle, vers 1615, la chronique ''El primer nueva corónica y buen gobierno'' de Felipe Guaman Poma de Ayala, comportait une plaidoirie en faveur des autochtones. Depuis il y a toujours eu des prêtres et même des évêques catholiques pour les défendre et certains y ont laissé leur vie. Un épisode a été romancé dans le film ''Mission''.
Il me paraît important de mentionner la période d'indépendance d'une grande partie de l'Amérique Latine, avec Simón Bolívar, qui a promu la justice sociale, la liberté et l'égalité des droits, notamment pour les amérindiens et les métis, et donné naissance au ''bolivarisme'' .
Ce n'est qu'il y a un demi siècle environ que s'est développé la ''théologie de la libération'' avec, entre autres, Hugo Hassmann pour le Brésil. Celle-ci est bien plus d'inspiration marxiste que les premiers soutiens aux amérindiens. Le résultat en est que le clergé catholique, en grande majorité, a soutenu ouvertement et souvent avec succès les candidats ''révolutionnaires'' et/ou de ''gauche'' dans de nombreux pays : Brésil, Vénézuela, Pérou, Équateur, Nicaragua … La révolution bolivarienne est maintenant en marche même s'il y a des ratées, au Paraguay par exemple.
Certes, tout n'est pas parfait. Les amérindiens demeurent encore plus pauvres que la moyenne et leur extermination continue à certains endroits. Il n'y a pas longtemps la police et l'armée appuyaient le massacre d'indigènes au Chiapas sous prétexte que certains étaient zapatistes. La grande majorité cependant n'avaient rien à voir avec le moindre esprit révolutionnaire. Des amérindiens Yanomani sont également exterminés par des ''garimpeiros'' brésiliens dans la forêt amazonienne, même en territoire vénézuelien, et ceci dans l'indifférence européenne.
Le nouveau pape n'est-il pas un évêque argentin défenseur actif des pauvres ? Pour le discréditer, les médias ont essayé de trouver une quelconque collaboration avec le régime des colonels en Argentine. A défaut, ils ont dénoncé son attitude ''neutre''. Pour déconsidérer les chrétiens, ces mêmes médias ne cessent de mettre en avant les pédophiles comme s'ils étaient vraiment représentatifs de leur communauté. Que se passerait-il s'il était insisté de la même manière pour les dévots d'autres religions ?
[b] Islam ''trop souvent mis à l'index''.
Actuellement, les faits reprochés au monde islamique ne sont pas des moins graves : intolérance, viols d'infidèles à leur religion, mutilations, lapidations, attentats à la bombe visant des innocents, assassinats et tueries en tous genres. Je sais que les français ont la mémoire courte, mais tout de même … C'est du passé récent, du présent et sans doute du futur proche.
Les médias quasiment unanimes s'empressent de dire que ces exactions barbares et souvent meurtrières ne sont pas dues à des gens des communautés musulmanes, mais à des ''terroristes'' ou des ''fous''. En dirait-on autant s'il s'agissait d'autres religions ?
L'islam serait prétendument une religion pacifique. Y croire serait faire fi de ses pratiques actuelles dans le monde entier et ignorer sciemment ses textes : versets du Coran, ''fiqhs'' etc. Qu'en est-il du ''jihad'' (exercer une contrainte y compris par la force armée) et de la ''chari'a'' qui permet encore au XXIème siècle la flagellation, la mutilation et la lapidation ?
Le Jihad dans le Qor'an (extraits).Coran > Sourate An-Nisâ'> Verset 76
Les croyants combattent dans le sentier d' Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Tâghoût. Eh bien, combattez les alliés du Diable, car la ruse du Diable est, certes, faible.
Coran > Sourate An-Nisâ'> Verset 95
Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d' excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense.
L'islam contemporain me semble, dans le meilleur des cas, rétrograde et obscurantiste. Il est trop souvent intolérant et même d'une extrême violence, comparable au christianisme des pires moments de l'inquisition et de la conquête des Amériques il y a des siècles et des siècles.
Certes, tous les musulmans ne sont pas plus des criminels que la grande majorité des citoyens de ce monde et quelques uns dénoncent même les exactions et meurtres à répétition de leurs coreligionnaires.
Cependant, tout est à craindre surtout quand la radicalisation s'amplifie ''démocratiquement'' comme c'est le cas en Égypte, en Lybie, peut-être bien en Tunisie et bientôt ailleurs. Qu'en est-il des pays où le massacre de chrétiens n'est même plus réprimé comme au Nigéria, au Soudan et maintenant en Syrie (par certains groupes de l'opposition au dictateur encore en place).
Curieusement, depuis des mois, les médias français ne citent que très rarement le nombre de femmes et d'enfants chrétiens, juifs ou agnostiques assassinés dans ces pays. Parfois ils n'en informent même pas et d'autres fois il est fait mention de ''personnes'' tuées.
Pour rappel : ''11-M … In memoriam''. Beaucoup des musulmans impliqués dans les attentats de Madrid étaient réputés être des immigrés parfaitement intégrés dans la société espagnole. Ne me demandez pas d'oublier !
Ce qui précède ne doit pas être considéré comme une apologie du christianisme et une stigmatisation de l'islam. J'essaie seulement d'informer un peu plus complètement.
En fait, comme Karl Marx, je pense que "La religion est l'opium du peuple''.
"La religion est le soupir de la créature opprimée, la chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple.
Abolir la religion en tant que bonheur illusoire du peuple, c’est exiger son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusion. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole.''
Ici, il n'est pas mentionné le besoin de presque tous les humains de se ''socialiser'', de ''partager'' des objectifs, de se sentir plus forts au sein d'une communauté.
A défaut de religion, les associations de toutes natures et les partis politiques sont là pour les y aider (ou parfois les contraindre).
Question posée à tous …
Un parti politique est-il autre chose qu'une forme de religion sans les dieux ?
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